Conférences de la SHND : « Laurion : les mines d’argent de Périclès (Attique, Grèce) » – 13 mars 2018 à 20h30

Dans le cours « habituel » de nos conférences, qui se tiennent à l’amphi A de l’UFR Sciences et Techniques de Besançon à partir de 20h30, nous vous invitons à venir écouter Patrick Rosenthal, maître de conférences émérite en géologie, ayant travaillé sur ces anciennes mines exploitant des dépôts argentifères depuis l’Antiquité.


Entrée libre

Résumé

On sait par les auteurs classiques comme Eschyle, Hérodote, Thucydide, Xénophon, Aristote, qu’au siècle de Périclès (5e siècle av. J.C.), la prospérité d’Athènes s’est construite sur l’importante quantité d’argent qui fut extraite des mines du Laurion.

Ce district minier emblématique est situé à 30 km au sud de la capitale et s’étend jusqu’aux abords du Cap Sounion où chaque jour des flots de touristes viennent admirer le temple de Poséidon. Vaste programme pour relancer des recherches où se mêlent géodynamique, gîtologie, explorations de surface et souterraines, histoire des techniques et archéologie.

Initié au début des années 2000, ce projet international a vu collaborer géologues grecs (IGME) et français (CNRS, Université de Franche-Comté et Université de Lorraine), archéologues miniers (Association ERMINA) et chercheurs des Ecoles Française et Belge d’Athènes (EFA et EBSA). Les recherches encore en cours fournissent de nombreuses données nouvelles.

L’objet de cette conférence est de brosser un tableau général de ces fameuses mines sur la base des connaissances collectées depuis 25 siècles avec l’éclairage des acquis les plus récents.

On tentera ainsi de répondre à une série de questions : comment le gisement a-t-il été redécouvert et ré-exploité au XIXe siècle ? quel est son contexte géologique et quelle est la nature du minerai ? que reste-t-il des ouvrages miniers antiques ? qui étaient les mineurs de l’époque, comment travaillaient-t-ils ? comment le minerai était-il traité pour en extraire l’argent ? de quels éléments de chronologie dispose-t-on aujourd’hui pour reconstituer l’histoire de ces mines ?

Les curieux pourront « préparer » la séance en allant jeter un œil au lien suivant

Le paysage de garrigue très xérique laisse apparaître facilement les traces de ces anciennes exploitations (flèches), comme le montrent l’image 1 tirée de Google Earth, dans les environs de Lavreotiki (37,683480 N / 24,025795 E)…

et la seconde qui présente elle une belle densité de vestiges, et d’une aire de stationnement pour ceux qui voudraient un jour tenter l’aventure !

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