Année mycologique 1997 – Bulletin n° 1

par Gilbert MOYNE
Mise en page Michel KUPFER

Météorologie

Un hiver peu rigoureux nous apporta notre première morille dès le 16 février et, le temps doux continuant, quelques surprises comme Mycenaflos-nivium et surtout Neolentinus adhaerens qui croissait sur un vieux fût de sapin abattu et en décomposition vers 700 m d”altitude, nous permit de commencer la saison de bonne heure.

Le mois de mars, doux et humide, donna lieu à une poussée de morille (Morchella elata, deliciosa) assez extraordinaire pour la saison. la fin du mois coïncida avec l`apparition d°une bise tenace entraînant une sécheresse catastrophique qui ne cessa que fin avril. Pour les morilles pérennes, c’était terminé. Seules les “ morilles d`écorces ” (Morchella costata) apparurent en nombre, parfois important, au mois de mai.

En revanche, juin et début juillet furent pluvieux et même frais, ce qui entraîna des poussées assez précoces de cèpes et d`amanites, surtout sous les conifères. On vit même apparaître les premiers nébuleux dans le haut. Août fut plus chaud mais les forêts restaient désertes malgré quelques orages. Cela continua en septembre avec des bizarreries difficilement explicables : des poussées extraordinaires, notamment de cèpes, par endroits, alors qu’ailleurs, il n`y avait rien.

On se débrouilla tant bien que mal pour les différentes expositions de la région, chaque société faisant appel aux autres pour les aider à récolter des espèces à peu près en bon état : peu de Cortinaires, beaucoup de Russules et Lactaires, des Hygrocybes totalement absents, même après les premières gelées alors que Lepista nuda, Tricholoma terreum, Clitocybe geotropa, Clitocybe nebularis apparurent tardivement et en quantité et perdurèrent jusqu’à la mi-décembre, voire début janvier.
Une année peu habituelle, bizarre, où la rareté des poussées àla saison favorable nous permit de nous attarder sur des espèces peu communes qu°on délaisse peut-être habituellement ou qui ne poussent que dans ces conditions particulières.

Les poussées exceptionnelles de fin juin, début juillet, dues à un temps très frais et pluvieux auraient-elles épuisé les mycéliums et ceux-ci n’auraient-ils plus rien eu à donner en automne, malgré des conditions parfois favorables ?

Gilbert MOYNE

Ce supplément peut être téléchargé, avec le détail des réunions 1997.

Année mycologique 1997 – Bulletin n° 1

Ce contenu a été publié dans Archives mycologie, Mycologie. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.