Année mycologique 1999 – Bulletin n° 3

par Gilbert MOYNE
Mise en page Michel KUPFER

Météorologie

Si 1998 était une année exceptionnelle, 1999 ne laissera pas un souvenir impérissable dans la mémoire des mycophiles sinon par les soucis dus à l’absence de champignons lors des différentes expositions régionales.

L’année avait cependant bien commencé : une semaine très clémente, puis la neige, et périodes froides et douces alternent. Une petite sortie le 24 janvier nous permet de découvrir les deux premières morilles accompagnées de Pseudoplectania vogesiaca et de Neolentinus adhaerens croissant sur de vieux morceaux pourrissant de sapin.

Et, début février, froid et neige en quantité impressionnante, sont de retour, et cela dure jusqu’à la fin du mois, empêchant toute prospection. Le redoux et des pluies abondantes entraînent de fortes inondations.

Le soleil et la douceur reviennent vers la ml mars mais la bise et le froid leur succèdent retardant les poussées. Périodes douces et périodes froides alternent début avril avec de fréquentes averses de neige.

Les morilles se décident enfin à sortir et on note une belle poussée vers le 5 avril. Les mousserons de la Saint-Georges suivent de peu ainsi que les hygrophores de mars.

Pluie et soleil continuent à alterner en avril et mai avec un gros avantage à la pluie mais les températures restent clémentes. Sur le premier plateau, les morilles continuent leur poussée jusqu’à la mi mai tandis que sur la haute chaîne, on ne sait toujours pas si elles n’ont pas encore commencé ou si c’est déjà terminé.

Les fortes chaleurs de début mai semblent avoir compromis la poussée. Mais ce qui est néfaste aux uns se révèle favorable aux autres et, fin mai, une très jolie poussée de cèpes d’été permet de remplir quelques paniers et les premières chanterelles sont récoltées le 24 mai.

Juin commence avec toujours une alternance de pluie et de beau temps ce qui permet quelques prospections intéressantes.

Les chanterelles et les cèpes donnent quelques belles poussées jusqu’à fin juillet où une bise chaude dessèche trop la terre.

Août apporte quelques orages et de rares précipitations ; il se termine même par une forte sécheresse qui perdure jusqu’à la mi septembre compromettant les expositions d’Arbois et Pontarlier.

Une semaine de fortes pluies fin septembre nous rend plus optimistes mais incompréhensiblement, les poussées tant attendues n’ont pas lieu. Les expositions de Dole et Besançon ne sont sauvées que par le nombre des récolteurs et la diversité des milieux visités. Hélas, malgré les 585 espèces présentées dont certaines raretés comme Podoscypha multizonata apportée par les Dolois, nos efforts ne sont pas récompensés, les visiteurs sont rares car les bois apparaissent désespérément vides. Les espèces mycorhiziques sont absentes, particulièrement les hygrophores et les cortinaires.

La dernière quinzaine d’octobre, malgré un temps correct, n’est guère meilleure. Les cortinaires n’apparaissent qu’à un ou deux exemplaires et les hygrocybes sont aux abonnés absents. On est obligé de se replier sur des petits brimborions qui se révèlent fort intéressants et permettent ainsi d’élargir notre champ de connaissances.

Et puis, le 17 novembre, c’est la première neige… il ne reste plus que les croûtes et quelques rares rescapés pour s’occuper.

Pour couronner le tout, deux violentes tempêtes entre Noël et Nouvel An, mettent à mal personnes, toitures, lignes électriques et forêts. Dans certaines futaies du Haut-Doubs, les dégâts sont considérables.

Une année à oublier…

Gilbert MOYNE

Ce supplément peut être téléchargé, avec le détail des réunions 1999.

Année mycologique 1999 – Bulletin n° 3

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