« Cité des plantes »… fossiles !

Cité des plantes 2009 : le stand de la SHND présente : … des plantes fossiles

Un peu d’histoire

Le règne végétal (sl) se manifeste dès le début de l’ère primaire, il succède aux formes primitives de la vie (bactéries ).
Les premiers fossiles de plantes terrestres se rencontrent au Silurien.

Les périodes suivantes verront l’épanouissement des plantes à spores, champignons, lichens, bryophytes et ptéridophytes, dont on verra l’âge d’or au Carbonifère.

Le climat du Carbonifère favorise l’apogée des forêts tropicales avec une grande abondance des ptéridophytes : lycopodes, prêles et fougères arborescentes. Les restes et débris de ces plantes seront à l’origine de gisements de houille au voisinage desquels on retrouve des témoins de cette flore si particulière.

A la fin du primaire, les Gymnospermes (caractérisées par la disposition des graines nues à l’aisselle d’écailles) commencent à se développer : cycas, cordaïtes et espèces voisines des ginkgos (encore présents de nos jours). Toutes les gymnospermes sont ligneuses.

Au début du secondaire on voit apparaître les premières plantes à graines cachées, les Angiospermes, le groupe le plus riche en espèces, ligneuses ou herbacées souvent dénommées plantes supérieures, avec deux groupes : dicotylédones et monocotylédones.

Ce groupe explose au secondaire (jurassique et crétacé) où elles deviennent l’élément dominant de la flore terrestre.

Au tertiaire, l’influence des climats, plus diversifiés, entraîne des répartitions diverses de la flore à la surface des continents (zones tempérées, tropicales, arctiques…)

Au quaternaire, le développement des calottes glaciaires et des grands glaciers entraîne la disparition d’un grand nombre d’espèces ou leur recul dans des « niches » refuges.

Après les périodes glaciaires et de nos jours les plantes se répartissent diversement sur le globe en fonction des climats et des habitats.

La fossilisation des plantes

On utilise aujourd’hui le terme de taphonomie pour désigner l’ensemble des processus complexes qui permettent aux organismes d’être conservés sous des formes encore reconnaissables ou interprétables. Sans entrer dans les détails on peut résumer ces phénomènes par des suites de décomposition et échanges chimiques entre organismes et milieu qui conservent l’essentiel des structures et organisation des végétaux. On citera particulièrement les phénomènes de carbonification (dans les gisements houillers) de silicification, phosphatisation….

Ce qui est certain c’est que le phénomène lui-même est exceptionnel et on estime (les chiffres varient un peu suivant les auteurs et les groupes) que seulement 1/10 des espèces peuvent subir cette fossilisation et la majeure partie des roches sédimentaires ne livrent pas de fossiles, mais il existe par contre des roches très fossilifères. Pour les plantes on citera de nouveau les gisements du Carbonifère qui permettent de reconstituer assez bien l’environnement de ces « forêts houillères », les lumachelles qui sont pratiquement formées d’une agglomération de débris d’organismes, les tufs calcaires si riches en restes de plantes…

Ajoutons également que de nombreux « restes » nous sont fournis sous formes d’empreintes : feuilles, parties de tiges, spores fructifications diverses.

Ce qui en découle est le fait que les reconstitutions d’environnements sédimentaires sont toujours délicates et qu’il faut savoir comme en toutes choses « raison garder » !

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