Hôtes de nos mangeoires

Les premiers oiseaux qui se présentent au nourrissage sont les Verdiers et les Chardonnerets.

Le Verdier d’Europe (Carduelis chloris) est une espèce rustique – 14 à 16 cm. Son bec est pâle, chair ou ivoire. Le ventre est jaune verdâtre chez le mâle, plus gris chez la femelle. On le reconnaît à la bordure jaune aux rémiges primaires.

Le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis) – 12 à 13,5 cm – mérite bien son nom : face rouge, reste de la tête noir et blanc, large bande jaune sur les ailes noires ponctuées de blanc, bec ivoire pointu.

Migrateurs partiels, ils se nourrissent chez nous uniquement de graines de tournesol strié.

Verdiers et Chardonnerets se partagent volontiers l’accès au « buffet », mais ils se chamaillent entre oiseaux de la même espèce ( prises de bec accompagnées de piaillements sonores).

Ils arrivent par vagues de plusieurs dizaines, se posant d’abord sur un grand arbre à 30 m, puis sur les petits fruitiers à 5m, avant de chercher une place soit sur la planche, soit au sol pour picorer les graines tombées.

Il y a par moments plus d’une centaine d’oiseaux au nourrissage : il faut réapprovisionner plusieurs fois par jour, un litre de graines à chaque fois (cet hiver, 140 kg ont été consommés par tous nos visiteurs ailés).

Leurs horaires de prédilection sont 9h, 13h et 16h.

Les Sittelles torchepot (Sitta europaea) viennent majoritairement seules (rarement à deux ou trois) et chassent les autres oiseaux. Elles remplissent alors leur bec de graines qu’elles vont écaler ailleurs.

Les Mésanges, charbonnières (Parus major) ou bleues (Parus caeruleus), sont des flèches qui filent à la mangeoire quand elle est désertée, piquent une graine et repartent aussi vite.

Une Mésange nonnette (Parus palustris) est venue fin février.

Ce sont surtout les Mésanges bleues qui se nourrissent aux filets de graisse suspendus sous la planche.

Merles noirs (Turdus merula), Pinsons des arbres (Fringilla coelebs), Rougegorge familier (Erithacus rubecula) sont également des hôtes réguliers.

Le Pinson des arbres – 14 à 16 cm), grand comme un moineau mais un peu plus élancé et à plus longue queue, se reconnaît à la double barre alaire blanche, aux bords blancs de la queue et au croupion gris-vert.

Quelques Pinsons du Nord (Fringilla montifringilla) ont fait halte à la mangeoire, de fin novembre à fin mars. Ils ont la taille et la silhouette du Pinson des arbres, mais leur poitrail est orangé et la tête noire – 14 à 16 cm.

A partir de fin décembre sont présents les Grosbecs casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes), beaucoup plus nombreux en février-mars.

Assez grand – 16,5 à 18 cm – il a un fort bec triangulaire, capable de produire une force de plus de 50kg, une grosse tête, un cou massif, une queue courte terminée par une bande blanche. De couleur brun-roux et chamois, ses ailes sont d’un noir bleuté brillant.

Les Tarins des aulnes (Carduelis spinus) sont là en groupe très important à partir de fin février.

Petit oiseau fin – 11,5 à 12,5 cm – à petite tête et queue courte, on le reconnaît à ses ailes foncées aux motifs jaunes et au bas de ses flancs fortement striés.

L’accenteur mouchet (Prunella modularis) se cache au sol sous les branchages ou les pierres avant de venir furtivement picorer au pied de la mangeoire, à la mi-février.

La fauvette à tête noire (Sylvia atricapilla) s’est jointe fin mars aux autres oiseaux.

Il ne suffit pas de nourrir les oiseaux en hiver, il faut aussi leur mettre à boire. Geais des chênes (Garrulus glandarius), Pies bavardes (Pica pica), un Pic épeiche (Dandrocopos major) – et même un écureuil roux – se sont abreuvés tout au long de l’hiver.

Et quand l’eau est gelée dans le bac, il ne faut pas hésiter à mettre de l’eau chaude : tout comme nous, au plein coeur de l’hiver, les oiseaux apprécient un grog et un bain chaud !

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