Appelée Glyceria distans, cette graminée de la famille des Poacées, du genre Glyceria, porte le nom latin de Puccinella distans (synonyme : Atropis distans).
Cette plante se trouve sur les vases, les prés salés, et au bord des marais salants du littoral de la France et de la Belgique.
A l’intérieur des terres on la rencontre sur des terrains salés, ainsi en Franche Comté, à LONS LE SAULNIER, MONTMOROT ou GROZON, connus pour leurs sites d’extraction du sel.
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C’est une graminée de 20 à 50 cm de hauteur, caractérisée par ses fleurs vertes ou violacées, visibles de mai à août. Les feuilles sont plates, aigües.
C’est une espèce vivace croissant en touffe. Les tiges dressées ou couchées à la base puis redressées laissent une cavité centrale large, à tige souterraine courte, produisant des bourgeons qui multiplient la plante et la perpétuent.
Les relevés botaniques rassemblés par le Conservatoire Botanique National de Franche Comté (CBNFC) montrent à l’évidence une répartition modifiée au cours du temps.
Elle est présente le long des routes et pour n’en citer que deux très fréquentées en hiver : la N5 qui monte à SAINT CLAUDE dans le Jura, et la N57 dans le Doubs, et qui conduit vers la Suisse, par PONTARLIER.
Toutes les deux sont abondamment salées pour maintenir la viabilité hivernale.
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Les sources des données sont celles des observateurs du CBNFC :
Eric BRUGEL
Philippe DRUART
Yorick FERREZ.
Elles sont concordantes.
Nous faisons appel à d’autres botanistes, naturalistes, ou observateurs pour compléter la cartographie, en confiant leurs observations au CBNFC (mail : yorick.ferrez@cbnfc.org).
Un article publié en 2008 par Eric BRUGEL dans les Nouvelles Archives de la Flore jurassienne, t 6, p 131-132, mentionne clairement cette relation entre l’expansion de la Puccinelle le long des routes à la faveur de leur viabilisation hivernale par les sels de déneigement. Cette espèce halophyte profite donc des terrains enrichis en chlorures pour une progression très rapide, comme dans d’autres régions françaises, l’Auvergne et la Lorraine.
Les effets secondaires du salage des routes, visibles ici sur une espèce végétale, a probablement des incidences sur d’autres milieux, dont le milieu aquatique qui est, au final, le collecteur de tous les effluents de ces pratiques.
Des recherches s’imposent.