Année mycologique 2018 – Bulletin n° 23

par Gilbert MOYNE et Jacques PETIT
Mise en page Michel KUPFER

Météorologie 2018

Fortes pluies, tempêtes et douceur marquent le début de l’année 2018. La rapide fonte des neiges et les précipitations font monter le niveau des cours d’eau et on redoute les inondations. Mais janvier redevient plus sage et plus doux avant de recommencer : vigilance rouge et fortes inondations notamment  dans la vallée de la Loue.

En revanche, la douceur persiste. Premières morilles en fin de mois ainsi que  quelques hygrophores de mars. Le froid fait un retour disons timide début

février mais sa timidité n’est que de courte durée car la deuxième partie est  glaciale et le thermomètre descend à -10 °C.

Le Moscou-Paris s’il apporte de belles journées ensoleillées, rend les sorties  difficiles à cause d’une bise pénétrante et frigorifiante et puis, brutalement,  début mars, le printemps se manifeste. On passe de -10 °C à + 15 °C en  l’espace de deux jours. Les températures font du yo yo entre deux giboulées…

Mais fin mars, on se croit toujours en hiver…

Le soleil ose se montrer début avril avec quelques belles journées chaudes  souvent suivies de quelques averses. Et puis, brusquement, c’est presque la  canicule, on atteint des températures largement supérieures à 25° souvent avec  légère bise ou vent du sud. C’est la fin des morilles, en quelques jours, plus la  moindre pousse vers 7-800 m.

Petit rafraîchissement en fin de mois et début mai, cependant les précipitations  restent très rares. Quelques averses avares puis assez beau temps.

Une longue période orageuse avec un orage au moins par jour occupe la fin mai  et la première quinzaine de juin. Escargots et limaces sont à la fête, pas les  salades… La bise s’installe pour la deuxième moitié du mois et les cultivateurs  en profitent : les bottes de foin fleurissent dans les prés.

Toujours fortes chaleurs début juillet puis orages avec grêle. Quelques pluies  insuffisantes et retour de la chaleur et de la bise.

Août se fait remarquer par une sécheresse interminable et une canicule qui bat  des records. La mycologie devient un vieux souvenir.

Un jour de pluie en septembre permet quelques timides poussées et nous  craignons un peu pour le succès du congrès de la SMF à Métabief. Quelques  soupçons de pluie le 21. Soupçons seulement. Congrès sauvé par quelques  orages d’altitude.

Octobre continue sous la sécheresse et les fortes chaleurs diurnes. Les champignons sont aux abonnés absents.

Enfin quelques semblants de pluie en ce début novembre ! On avait oublié ce bruit des gouttes qui arrivent sur le sol. Temps doux puis première neige vers le 20. Brumes et quelques rares pluies : ce n’est plus sec mais ce n’est pas encore mouillé.

Pluies plus importantes début décembre. Il paraît même que le Doubs s’est remis à sauter. Temps encore relativement doux et quelques champignons en profitent particulièrement les lépiotes. Les gelées arrivent et les champignons qui restent sont méconnaissables. On va commencer à penser à l’an prochain. L’année se temine par une semi-douceur dans la grisaille.

En résumé, une triste année mycologique avec une longue, longue sécheresse accompagnée de très fortes chaleurs. Heureusement quelques orages d’altitude ont permis aux nombreux congressistes de La Société Mycologique de France de découvrir quelques espèces intéressantes et à défaut de se régaler de la beauté de nos paysages inondés de quelques brumes matinales.

Gilbert Moyne

Ce supplément peut être téléchargé, avec le détail des réunions 2018

Année mycologique 2018 – Bulletin 23

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