Sur les traces de Gustave Courbet en vallée de la Loue,

Sortie nature SHND avec Jean-Pierre SIZUN et Pierre CHAILLET
Samedi 23 juin 2019
Le rendez-vous est à 9 h 30, au parking du Puits Noir (route de Tarcenay à Ornans, fléché).

Itinéraire proposé et présenté par notre présidente : Plaisir-Fontaine, ravin du Puits Noir, Puits de la Brème, parcours Salon du Peintre.

Les parcours seront commentés par nos deux guides du jour, Pierre Chaillet (botanique) et Jean-Pierre Sizun (géologie). 

NB : en bleu et soulignés et survolés d’une petite main les sites proposant une reproduction des tableaux cités, que j’ai pu retrouver et qui renvoient vers une adresse. En cliquant sur le texte, on ouvre directement vers l’image ! Voir également en Post-scriptum quelques adresses utiles aux curieuses et curieux

Le départ du premier « sentier » se fera à partir du parking.

Notre premier parcours se fera en direction du Puits Noir : ravin et gouffre. Le gouffre (comblé en partie lors de la construction de la voie de chemin de fer en 1885) descend à 30 m de profondeur. Gustave Courbet empruntait souvent ce parcours seul, avec son âne ou avec ses amis. Nous poursuivrons vers le célèbre Ravin du Puits Noir, un des sites préférés du peintre. En 1855, il en donnera la première représentation, « Le ruisseau du Puits-noir, vallée de la Loue » (National Gallery of Art, Washington). Ce fut son premier vrai succès en tant que peintre de paysage. De nombreuses autres représentations du Puits seront peintes à diverses reprises par G.C. (une dizaine d’autres références, par exemple « Le puits Noir » (Baltimore, Walters Art Gallery).

Un peu plus loin, en remontant le ravin, se trouve le Salon des Peintres, site où il s’installait fréquemment pour peindre avec ses amis.

Si nous avons le temps, on pourra poursuivre vers la Gouille de la Chèvre, sujet d’un tableau du peintre ; cette retenue d’eau appelée « gouille » offre aux animaux un refuge immédiat, grâce sa gorge boisée et à des pelouses pour manger, « Paysage avec eau et roches, le Puits Noir » (Montréal, Muséum of Fine Arts).

Nous reprendrons les voitures en direction de Plaisir-Fontaine pour nous garer sur le parking de la pisciculture et suivrons le sentier en direction de la Source de la Brème, peinte par G.C : « Le Ruisseau de la Brème » (Besançon, Musée des Beaux-Arts), ou «Le Ruisseau de la Brème» (New York, coll. part). C’est par ce chemin en longeant le ruisseau que nous atteindrons Plaisir-Fontaine : la grotte d’où sort le ruisseau correspond à une résurgence semblable à de nombreux autres exemples dans notre région (la plus célèbre étant la source de la Loue, non loin d’Ornans). Courbet a peint de nombreux tableaux de Plaisir-Fontaine, tels que « La remise de chevreuil au ruisseau de Plaisir-Fontaine » ( Paris, Musée d’Orsay), ou « Cerf à la Rivière » (Paris coll. part.) ou également « Le ruisseau de Plaisir-Fontaine, dans la vallée du Puits Noir » (coll. Part.). Le site sera commenté pour sa géologie et nous herboriserons en chemin.

Au retour, nous nous dirigerons vers le prieuré de Bonnevaux, site bucolique où nous prendrons notre repas. En nous dirigeant vers ce site nous pourrons, si le temps le permet, monter quelques centaines de mètres vers Bonnevaux pour observer le Rocher du Tourbillon et admirer le panorama sur la vallée. Courbet a immortalisé ce décor en particulier sur une toile intitulée « Le moulin de Bonnevaux » (Etats Unis, coll. Part.).

L’après midi nous irons au Puits de la Brème ; celui-ci d’une profondeur de 35 mètres, se prolonge par une vaste galerie explorée sur 1000 mètres. Le ruisseau de la Brême était très fréquenté par Courbet et ses amis qui y plantaient régulièrement leurs chevalets. En grande partie peintres de paysages, ils reprenaient des thèmes picturaux chers à Courbet comme le ruisseau de la Brême et le ravin du Puits Noir (ref. ci-dessus ).

Pour la suite du programme :
Reprendre les voitures en direction de Scey-en-Varais, pour s’arrêter au lieu-dit le « Miroir de Scey », site également peint par G.C, « Le miroir de Scey (environs d’Ornans) » (Paris, coll. part.), « Paysage de la Vallée de Scey au coucher du soleil » (localisation inconnue), « Les bords de la Loue sur le chemin de Maisières : Le chateau de Scey, le soir » (Coll. A. Collidge), « Paysage (Châtel St-Denis à Scey en Varais) » (Londres, Victoria and Albert Muséum, lonides collection).
Les falaises offrent un très bel aperçu des roches calcaires du Jurassique disposées en strates horizontales et la flore est typique des bords de Loue.

Puis repartir vers Ornans. Sur la route, on peut voir sur notre gauche, l’ancien château et on pourrait descendre en passant par les fermes pour y découvrir la Fontaine aux vipères. Ce lieu, qui alimentait le château en eau, permettait aux femmes d’y faire leur lessive, tout en cancanant sur les habitants du village. Le terme de « vipères » est associé à cette pratique plutôt qu’à la présence de reptiles !

Pour nous, en arrivant à Ornans, on se gare sur le parking du musée pour suivre un sentier nouvellement aménagé qui mène au cimetière où nous pourrons admirer une sculpture récente de Gustave Lafond représentant l’enterrement à Ornans d’après un des plus célèbres tableaux de G.C, « Un enterrement à Ornans » (Paris, Musée d’ORSAY).

Nous terminerons notre « pèlerinage » naturaliste sur des sentiers de Courbet en allant nous recueillir sur sa tombe au cimetière d’Ornans.

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