« Nos ressources en eau sont-elles inépuisables ? »

Cycle des Rendez-vous de chrono-environnement par Catherine Bertrand
Lundi 1er juillet 2019 à 20 h, au petit Kursaal à Besançon

Dans cette série annuelle de conférences, le Labo de Chrono-environnement se propose, en association avec la Société d’histoire naturelle du Doubs, de faire découvrir ses activités de recherche à partir de causeries dédiées au grand public.

ENTRÉE LIBRE ET GRATUITE

Catherine Bertrand est enseignante-chercheuse à l’Université de Franche-Comté et travaille sur l’impact des circulations des eaux souterraines sur le déclanchement des instabilités de versant montagneux dans une perspective de prévention des risques gravitaires.

Résumé

Dans un contexte où nos usages se multiplient, Catherine Bertrand, hydrogéologue, abordera lors de cette conférence la problématique du renouvellement de la ressource en eau.
Qui de nous n’a jamais pensé ou entendu dire au cours d’un printemps pluvieux «  Rho… Il pleut encore, j’espère que maintenant on ne pourra plus parler de la sécheresse de nos nappes phréatiques ! ».

Mais au fait, la pluie, même quand elle est abondante, suffit-elle à rendre nos ressources en eau illimitées ?

En fait, lorsque l’on parle de ressources en eau, on considère généralement de l’eau douce utile pour l’irrigation, les besoins domestiques ou l’industrie. L’eau douce fait partie de ces ressources naturelles que l’on a longtemps considérées comme illimitées… Renouvelable serait plus approprié : le cycle de l’eau, principalement généré par le rayonnement solaire, active le transfert de l’eau entre océans, continents, atmosphère et biosphère et implique que l’eau douce est potentiellement une ressource quasiment inépuisable : elle n’est en fait jamais consommée mais plutôt transférée. Au total, à l’échelle globale, les hommes utilisent (transfèrent) moins du cinquième des ressources théoriquement disponibles.

Mais cette abondance n’est que relative…

Cet apport, renouvelé sans cesse par le cycle de l’eau est en effet réparti de manière très inégale à la surface de la Terre. Dans certaines régions du globe, l’eau est puisée dans les nappes souterraines à des débits supérieurs à sa vitesse de renouvellement. C’est donc, localement, une ressource non-renouvelable qui est exploitée !
Comprendre que le renouvellement global n’est pas l’assurance d’une ressource inépuisable localement, évaluer pourquoi et comment cette ressource peut tarir en affectant notre quotidien est donc un enjeu primordial dans bien des régions…

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