Sortie au jardin botanique Jeannine Dessay à Pontarlier

Rédaction Nicole P
Photos Paul Millot, Thierry Hénon , Michel Lassus

Cette sortie, réservée aux adhérents, a eu lieu le 1 juin 2023. C’est Olivier Chiodi, concepteur, conservateur et jardinier du lieu qui a présenté le jardin à une douzaine de participants.
La première impression est magique.

Dans un premier temps, Olivier nous a conté l’histoire des lieux avec connaissances et humour.

© Yves Sancey, Région Bourgogne-Franche-Comté, Inventaire et Patrimoine ; ADAGP

A la fin du XVIIème siècle, pendant la guerre entre catholiques et protestants 40 bernardines sont venues installer leur couvent, à Pontarlier, sur l’emplacement des fossés des remparts de l’ancien château fort.
Afin de leur permettre de cultiver leurs légumes et fruits, sur 25 ares, un jardin potager et fruitier a été construit sur le modèle du potager du roi à Versailles par JB de la Quintinie. Le terrain a été aplati, sur une hauteur d’un mètre de la terre arable, siliceuse a été apportée et de hauts murs, longs de 100 m, protecteurs des vents ont été construits tout autour du parc. Un microclimat a ainsi été créé , la terre rapportée empêche l’eau de stagner.

Les bernardines vécurent dans leur couvent jusqu’à la Révolution française, période à laquelle elles en furent chassées. La famille, qui récupéra les lieux, abandonna son entretien vers la fin des années 1990. La ville Pontarlier en fit l’acquisition en 2004 dans l’optique d’en faire un parc public.

Olivier Chiodi fut chargé de faire revivre ce parc. Le résultat dépasse toutes les espérances. Le microclimat est exceptionnel. Par temps froid, Olivier a pu mesurer un delta de 7° entre son jardin et le centre ville de Pontarlier. La terre est riche, non polluée par des désherbants. Aujourd’hui un équilibre sanitaire existe, les coccinelles y prenant leur place.

L’espace est structuré avec un jardin géométrique, un jardin anglais, un plan d’eau, une tourbière, un jardin alpin et l’utilisation judicieuse de tous les murs.

Dans un deuxième temps, Olivier nous a fait vivre ses plantes avec compétence et passion.

En plus de celles qu’il a trouvées en place, il a pu récupérer des exemplaires du jardin botanique de Besançon en plein déménagement. La ville de Pontarlier a fait des achats et pour les arbres l’association de pomologie a donné un efficace coup de main.

On trouve ainsi 1300 espèces différentes. En juin l’ambiance est exubérante de formes, de couleurs, d’odeurs. Les espèces sont surprenantes, locales, exotiques, hybrides ….

Olivier est intarissable sur les rosiers, il nous a montré la rose à 4 pétales qui, hybridée, en a maintenant un peu plus, il nous a fait sentir la petite rose blanche, là-bas au coin du mur, la cuisse de nymphe émue aux pétales rose pâle et légèrement froissés.

Les iris sont également innombrables, de toutes les formes, de toutes les couleurs et encore les lys et encore, et encore …

On n’oubliera pas une vigne plus vielle que le phylloxera (1875) qui n’est pas arrivé à Pontarlier, des arbres fruitiers anciens dont le seul châtaignier centenaire connu dans le secteur, des plantes exotiques telles que des cactus et des palmiers, le rare pavot en arbre de Californie, des plantes carnivores, des plantes alpines etc.

On a encore vu quelques insectes et papillons, une libellule déprimée et même entendu des grenouilles.

Ce jardin est à voir, à revoir, l’entrée est gratuite, de nombreux bancs accueillent les visiteurs.

Une visite après les fructifications de toutes ces espèces doit réserver encore beaucoup d’autres surprises.
Pour voir les photos, ci-dessous en plus grand, cliquez dessus !!!

Euphorbe des garrigues        
                                Euphorbe des garrigues                                    Tête de pavot 

Au cours de cette sortie Michel Lassus a photographié les plantes et l’environnement. Pour voir son montage, cliquer sur ce bassin


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