Iles océaniques, un exemple géologique et biologique particulier : les Galápagos
Mardi 15 décembre 2009, à 20h30, conférence
par Roland Albignac, professeur honoraire de Biologie animale à l’UFC
et Michel Rossy, maître de conférences honoraire de Géosciences à l’UFC
Résumé : Situées dans l’océan Pacifique, sur l’équateur, à environ 1000 km à l’ouest des côtes de l’Amérique du sud, les îles Galápagos sont célèbres par leur biodiversité exceptionnelle et les textes de Darwin sur l’évolution. Ce sont des îles volcaniques formées de grands volcans boucliers basaltiques dont les plus occidentaux sont bien conservés et très actifs (dernière éruption à Fernandina en avril 2009) alors que les îles plus anciennes (jusqu’à environ 4 millions d’années), à l’est, ont un relief plus ou moins dégradé. L’origine de ce volcanisme est généralement attribuée à l’existence d’un « point chaud » actif depuis au moins 20 millions d’années, mais la proximité avec la dorsale entre les plaques Nazca et Cocos, au nord suggère un scénario plus complexe, en particulier pour les îles les plus septentrionales (par ex. Genovesa). Sans entrer dans le détail de la genèse de ces îles, on essaiera de présenter quelques données géologiques qui peuvent ou qui ont pu avoir une influence sur l’évolution biologique. L’origine océanique des Galápagos fait que les espèces terrestres pionnières ont du « traverser » plus de 1000 km de mer ; pour cela elles ont du « utiliser » des courants aériens favorables, ou des radeaux naturels entrainés par des courants marins. A partir de ces éléments « pionniers », peu nombreux, les espèces végétales et animales aujourd’hui présentes sur ces iles résultent d’une évolution « radiative » récente, de quelques millions d’années seulement. Il en résulte un petit nombre d’espèces présentes, mais toutes sont très originales (endémiques aux Galápagos). Nous développerons davantage les mécanismes d’évolution de ces espèces dans notre exposé : 13 espèces de pinsons différentes, une assez grande diversité de formes de la tortue terrestre éléphantine, des iguanes marins…, mais aussi plusieurs espèces végétales comme les scalesias (7 espèces différentes), les cactus, burséras, myconia…
Cette conférence aura lieu à l’Amphithéâtre A de l’ UFR Sciences, La Bouloie, route de Gray, Besançon