Circulaire des activités Avril à Juin 2014

Cité des Plantes : le samedi 26 avril 2014

Cette année, elle se tiendra Place de la Révolution à Besançon.

Le thème proposé est La terre nourricière.

Dans ce vaste sujet, le bureau a décidé de n’envisager que le volet le sol milieu vivant .

Si vous avez des idées ou désirez mettre en route des expériences simples concernant ce sujet, vous pouvez nous les communiquer rapidement.

Comme les années précédentes la SHND aura un stand et l’aide des bénévoles sera la bienvenue pour montage, tenue du stand et démontage.

Conférences :

le mardi 18 mars 2014 – Impacts de la pollution sur la faune sauvage et la biodiversité,

par Renaud Scheifler, Maître de Conférences, Labo de Chrono-environnement, Université de Franche-Comté / CNRS

Depuis la publication de Silent Spring (Printemps Silencieux) par Rachel Carson en 1962, la science a beaucoup progressé dans la compréhension des impacts des pollutions chimiques sur la faune sauvage.

En 1969, naissait sous la plume du toxicologue René Truhaut le mot écotoxicologie, désignant la discipline scientifique qui s’intéresse aux effets des polluants dans l’environnement.

Quelques accidents toxiques majeurs tels que ceux d’Itaï Itaï ou de Minamata, avec leur cortège de morts et de maladies humaines, ont confirmé le potentiel toxique d’éléments chimiques utilisés par les activités humaines et ont donné leur essor aux recherches sur les effets des polluants chez l’homme, les plantes et les animaux. Les catastrophes de Bhopal, de Tchernobyl ou de Fukushima rappellent périodiquement le danger toxicologique.

Au travers d’exemples issus de la littérature mondiale mais également des recherches menées au Laboratoire, les effets des polluants sur la biodiversité, sur la survie, la reproduction, ou le comportement de la faune sauvage seront abordés.

Des exemples de diminution des émissions polluantes, de remédiation d’écosystèmes contaminés et de la capacité de résilience des écosystèmes et des organismes face aux pollutions seront également abordés, suggérant que le printemps ne sera peut-être jamais complètement silencieux.

le mardi 8 avril 2014 – Le miracle de l’eau,

par Jean-Marie Vigoureux, professeur émérite de physique Université de Franche-Comté

L’eau est un corps bien mystérieux qui ne se comporte comme aucun autre.

Pour n’en donner que quelques exemples : l’eau augmente de volume en gelant quand tous les autres corps se contractent; l’eau est difficile à échauffer et conserve longtemps l’énergie qu’elle emmagasine; l’eau est l’un des solvants aux propriétés les plus larges…

Sans ses propriétés physiques et chimiques exceptionnelles dont nous détaillerons les nombreuses conséquences, la vie sur terre ne serait pas possible telle que nous la connaissons.

le mardi 13 mai 2014 – Le Costa Rica : cadre géologique, diversité biologique et gestion du patrimoine naturel

par Roland Albignac & Michel Rossy, Enseignants-chercheurs honoraires à l’Université de Franche-Comté

Les principaux caractères géologiques du Costa Rica résultent de la subduction des plaques Farallon, puis Cocos, sous la plaque Caraïbe, cause du volcanisme et de la séismicité anciens et actuels.

L’histoire géologique du Costa Rica est relativement récente puisque les roches les plus anciennes, affleurant sur la marge pacifique, sont d’âge mésozoïque (sédiments pélagiques et roches magmatiques basiques).

L’essentiel des terrains qui forment les cordillères, culminant à plus de 3800m d’altitude, est d’âge tertiaire (magmatisme d’arc andésito-dacitique et sédiments marins) et quaternaire (grands stratovolcans).

D’abord formé d’îles volcaniques isolées, en contexte de subduction, le territoire actuel du Costa Rica s’est progressivement constitué à partir de la fin du Crétacé par apport de magmas extraits du manteau, de sédiments et par accrétion de matériel océanique sur la marge pacifique.

La formation, vers 3Ma, d’un pont continental (isthme) fermant la communication entre les océans Pacifique et Atlantique a eu d’importantes conséquences sur la biodiversité des Amériques et probablement le climat.

Le Costa Rica possède une flore et une faune exceptionnelle : au moins 1000 espèces d’orchidées, 7 000 espèces de papillons, près de 850 espèces d’oiseaux…

Cette diversité s’explique par la situation géographique particulière du pays, situé entre les continents nord et sud américain, mais aussi par la diversité du relief conduisant à une grande variété bioclimatique: cordillères centrales, à plus de 3 000 m d’altitude qui séparent des plaines humides et semi-marécageuses, coté caraïbe, et des forêts sèches coté pacifique.

Sous l’impulsion de l’état qui a déclaré « la paix à la nature », plus de 25 % du territoire est occupé par des parcs nationaux et des réserves (sans compter les réserves marines).

Le Costa Rica est ainsi devenu pionnier de l’écotourisme depuis plus de 20 ans et contribue à préserver une grande biodiversité. Le tourisme génère plus de revenus que l’ensemble des exportations de bananes et de café réunies, avec plus de deux millions de visiteurs par an.

La discussion portera sur les aspects positifs du programme mis en place mais aussi sur les contraintes et les risques liés au tourisme de masse.

Sorties

Sorties géologiques sur le site de Besançon et ses environs
29 mars – 5 avril 2014, dirigées par Patrick ROLIN, enseignant chercheur Université de Franche Comté – UMR Chronoenvironnement

Ces sorties se feront en véhicules particuliers.
Samedi 29 mars : le pli anticlinal de la Citadelle et le relief
jurassien

Rendez vous à 13h15 (départ à 13h30 précises ) sur le parking du fort de
Bregille.

L’itinéraire qui part du fort Bregille nous conduira au fort de Beauregard puis
au tunnel-canal côté Tarragnoz, vers Tarragnoz (où l’on pourra effectuer un
regroupement dans un minimun de véhicule sur le parking “P+R“ de Casamène) et enfin route de la Chapelle des Buis.

Si l’horaire le permet : on pourra envisager l’étude du synclinal de la Chapelle des Buis depuis la route du pied de la citadelle jusqu’au monument de la Libération .

Samedi 5 avril : les anciens méandres du Doubs, les collines de
Rosemont-Planoise et le synclinal de la reculée de Beure

Rendez vous à 13h15 (départ à 13hh30 précises ) sur le parking de la
Malcombe où on effectuera un regroupement dans un minimum de véhicules.

L’itineraire nous emmènera à la découverte des collines de Planoise-Rosemont et des paléoméandres du Doubs : méandres de la Malcombe, de la Roche d’Or, seuil de Gissey, méandre de Velotte et reculée de Beure.

Pour ces sorties : même si entre les arrêts on sera en voiture il faut prévoir une tenue adaptée (vêtements et chaussures ) pour le terrain !

Inscription obligatoire pour ces sorties : pour le 25 mars (sortie 1) et le
31mars (sortie 2) auprès du secrétariat :
secretaire@shnd.fr ou par courrier à l’adresse de la société

Visite de la Réserve naturelle nationale du Girard (Gevry, Jura)

mardi 20 mai après-midi, avec Frédéric Topin, conservateur

Le rendez-vous sur place est fixé à 13h30.

La réserve est sur la rive droite du Doubs. A Gevry, poursuivre la Rue des Fontaines en prenant la direction de la Réserve par un chemin empierré.

Mais possibilité de covoiturage : rendez vous à 11h30, parking de la piscine Mallarmé à Besançon. Si le temps le permet, vous pouvez emporter votre pique-nique.

Inscription obligatoire auprès de F. CHAMPÉMONT :

francis.champemont@shnd.fr

ou par courrier à l’adresse de la SHND à l’UFR.

Remarque : si la météo du 20 mai est défavorable, la sortie sera repoussée au mardi 27 mai (mêmes conditions), les inscrits seront avertis par courriels ou par téléphone quelques jours avant (vers le 13 ou 14 mai).

Au cours de la visite pourront être évoqués avec Frédéric :
– le projet de la renaturation de la confluence Doubs-Loue,
– la gestion de la réserve,
– les espèces phares…

Un petit aperçu des observations possibles sur le site, dans ses milieux caractéristiques, mortes, vestiges de chenaux alluviaux, ripisylve, gravières, berges abruptes, milieux ouverts, etc

22 juin Le Kaiserstuhl

Sortie géologique au Kaiserstuhl, dimanche 22 juin 2014, sous la conduite de Michel Rossy

Le massif volcanique du Kaiserstuhl est situé dans la partie sud du fossé rhénan, à quelques km au NW de Fribourg-en-Brisgau.

L’activité magmatique date du Miocène (18-15 Ma). De taille modeste (16 x 12 km), ce volcan domine, à son point culminant, la plaine du Rhin de 270 m. Les ¾ de sa surface sont recouverts par du loess, dépôt éolien périglaciaire quaternaire.

Carrière du Limberg ; deux coulées de limburgite (variété de basalte) séparées par un niveau beige de tuf volcanique miocène. La coulée inférieure est massive alors que la coulée supérieure est en blocs (coulée ââ). L’injection de matériel beige dans la coulée supérieure résulte de l’évaporation explosive de l’eau sous la coulée.

Le Kaiserstuhl est formé de roches volcaniques alcalines sous-saturées en silice et de leurs équivalents intrusifs. Il comporte en outre des laves exceptionnelles (carbonatites) constituées de carbonate de calcium.

Sans entrer dans les détails de la nomenclature et de l’origine complexes de ces roches, l’excursion illustrera, à partir de quelques affleurements pédagogiques, différents aspects de ce volcanisme.

Nous observerons également le loess qui constitue un élément essentiel des paysages et joue un grand rôle dans la viticulture.

Enfin, puisque le Kaiserstuhl est la région la plus chaude d’Allemagne, les botanistes et les autres naturalistes devraient aussi trouver quelques motifs de satisfaction.

Pour chacune de ces sorties l’inscription sera obligatoire.

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