Plan et modalités pratiques
Toutes les conférences se déroulent à 20h30, Amphi A de l’UFR des Sciences et Techniques de la Bouloie, Route de Gray.
Assemblée générale
Mardi 20 janvier 2009
Évolution et génétique
Mardi 17 février 2009
par Claude Cardot, spécialiste de l’évolution.
Avec Lamarck, le fait évolutif fut progressivement admis. Darwin apporta une réponse partielle avec la sélection naturelle, mais les mécanismes biologiques restaient mystérieux.
Dans les années 1940, un groupe de savants de différentes disciplines apporta une réponse cohérente avec la Théorie Synthétique de l’Évolution : mutations et sélection étaient les deux composantes nécessaires au processus évolutif et malgré le caractère aléatoire qui affecte les mutations, la sélection naturelle exercée par l’environnement suffi t à générer toute la diversité actuelle et fossile du monde vivant.
Cependant, cette théorie novatrice laissait d’autres questions en suspens, la principale d’entre elles étant qu’elle n’expliquait pas comment avaient pu apparaître les différents plans d’organisation du monde vivant. En effet, selon cette théorie, les nouvelles espèces, aussi bien que les innovations phénotypiques majeures (multicellularité, sortie des eaux, adaptation au vol, accroissement des capacités encéphaliques…) ne pouvaient résulter que de l’empilage de micro-mutations cohérentes, toujours sélectionnées dans le même sens.
Comment dans ces conditions expliquer l’orientation des transformations phénotypiques selon des directions stables ?
Comment comprendre que puissent apparaître progressivement des organes, comme l’oeil, dont on imaginait mal qu’ils aient pu ne pas être immédiatement opérationnels ?
Depuis, les découvertes faites au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, essentiellement dans le domaine de la biochimie et de la génétique, ont jeté un éclairage nouveau et convaincant sur cette question.
Les carnets de voyage de Charles Contejean (1882-1888)
Mardi 17 mars 2009
par Thierry Malvésy, responsable du muséum Cuvier au Château de la ville de Montbéliard
Né à Montbéliard en 1824, Charles Louis Contejean fut l’un des plus grands naturalistes du pays de Montbéliard. Si sa carrière universitaire l’emmène tour à tour à Besançon, Paris, Angers, Toulouse, Clermont-Ferrand et enfin Poitiers, il reste pourtant la référence en ce qui concerne la botanique et la géologie du Pays de Montbéliard.
Père fondateur de la Société d’Émulation de Montbéliard, premier conservateur du musée à l’origine du muséum Cuvier, il est aussi l’auteur du Glossaire du Patois montbéliardais qui reste à ce jour le seul dictionnaire de ce dialecte. Il meurt à Paris en 1907. Entre 1882 et 1888, Charles Contejean entreprend des voyages touristiques autour du bassin méditerranéen. Il fait l’ascension du Vésuve et de l’Etna et se rend sur les sites archéologiques de Syracuse et d’Agrigente.
En Tunisie, il arpente les ruines de Carthage, visite l’Algérie descendant vers le sud dans le désert à Biskra puis à Mécharia afin d’observer la mer de l’Alfa (Stipa tenacissima L). Il visite la péninsule ibérique puis Constantinople et la Grèce. Ses voyages lui donneront l’occasion de publier onze carnets de voyage.
Ces carnets dévoilent un autre Contejean qui visite surtout les lieux mythologiques qu’il a étudiés dans son enfance.
On le découvre numismate, philologue, ethnologue et mélomane. Il aime la bonne chère, le bon vin et les bons cigares. Son esprit vif et formé à la description scientifique systématique nous offre une galerie de portraits dont la truculence n’a d’égal que la mise en valeur du moindre détail : tout décrire, tout raconter, tout expliquer est pour lui un
devoir envers les futurs voyageurs. Néanmoins, il sait aussi se faire poète.